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Les Bajo aux Ameriques
6 janvier 2013

5 janvier San José de Chiquitos - San Ignacio de Vélasco

Samedi 05 janvier 2013     San José de Chiquitos   -    San Ignacio de Velasco

Nathalie a passé une mauvaise nuit avec ses problèmes digestifs.

Je me lève tôt pour trouver une solution au problème d’essence. Il reste quatre ou cinq gouttes dans le réservoir. Le propriétaire de l’hôtel a la solution : un fond de Jerrican.

Je pars pour la station qui a été ravitaillée hier (une chance). Le fonctionnement est complexe :

D’abord, s’installer dans la queue (pas trop longue) et patienter.

Au moment d’être servi, aller voir le policier contre la station, il note sur un registre le numéro de passeport et l’immatriculation du véhicule

Aller à la caisse qui délivre une pré facture avec mon nom et le numéro de la voiture.

Revenir donner ce document au pompiste qui peut servir la gazoline ; il inscrit le montant et le nombre de litres sur la pré facture

Repasser à la caisse pour payer, la pré facture a tous les détails et devient facture.

C’est tout simple !!

« Notons que dans toute la Bolivie on donne des factures pour toutes les dépenses, la raison est que si on présente un pourcentage important de ses revenus en factures, on obtient un important dégrèvement fiscal. «  Merci Sandra et ton Blog

J’ai fait remplir le jerrican complètement,,,l’hôtelier est content, il en dépannera d’autres.

Nathalie ne veut pas rester dans la chambre, nous partons donc à la découverte des Missions.

Deux Missions hier, trois aujourd’hui, deux demain….

Aujourd’hui, deux cents kilomètres de pistes pour San Rafael de Vélasco, Santa Anna de Vélasco et San ignacio de Vélasco.

Toute ces Missions sont très belles, au  centre du village, sur un côté d’une grande place. La place les mets en valeur et vice versa. Sauf à San José, le bois est le matériau principal. Tous les piliers sont ouvragés. Les églises sont immenses, tout le  village devait pouvoir y pénétrer. Le coup d’arrêt des Missions date de 1767, expulsion des Jésuites d’Amérique par les rois d’Espagne et du Portugal ainsi que par le Pape (idem en Francequelques années plus tôt- début de la diminution de l'autorité de l'église au profit de l'autorité de l'Etat). Ce système dérangeait trop par son indépendance et son autorité « bienveillante » sur les Indiens, il n’était pas économiquement rentable pour les puissants. Voir le film Mission de Roland Joffé. Les Eglises ont été restaurées (très bien restaurées)  et sont classées au Patrimoine Mondial.

Pourquoi fait-on des milliers de kilomètres, roulons sur des pistes épouvantables, une chaleur tropicale, des moustiques,,,,,des problèmes d’essence, de digestion,,,sommes-nous fous ?

Je crois que nous venons voir, non pas une utopie, pour certaines une réalité qui a duré deux cents ans. Un projet de Prêtres Jésuites, d’humanistes qui ont recherchés et mis en place « une société idéale » (l’histoire montrera quelques travers ; un quart de la population n’adhérait pas au projet et devenait esclave des autres). Nous ne venons pas voir seulement de très beaux édifices mais surtout ce qu’ils représentent. Ils sont un très beau témoignage de la  recherche d’une société idéale. Du travail communautaire, Des coopératives ouvrières,,,,Bravo à  ces précurseurs, ces visionnaires….. Une pensée pour Robert.

Après un orage tropical sur la piste, nous arrivons au terme de notre étape à San Ignacio.

« Chat échaudé craint l’eau froide »

Notre hôtel étant réservé, nous devons refaire le plein d’essence.

Nous trouvons une station-service. Nous ne sommes pas les seuls. Nous passons plus d’une demi-heure à faire la queue même si le système est moins sophistiqué que ce matin.

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Commentaires
L
Ton parcours à la station service ressemble comme un petit frère à celui qu'on doit faire en France dans les hôpitaux et dans les préfectures ;-DDD
Les Bajo aux Ameriques
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