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Les Bajo aux Ameriques
10 février 2013

9 février Carthagène des Indes - Baranquilla Carnaval

Samedi 9  février Carthagène des Indes – Baranquilla

Il est sept heures du matin, il fait beau, il fait chaud toutes les conditions sont remplies pour une grande journée. Nous sommes au petit déjeuner et avons rendez-vous à 7 h 30. Un « mini van » vient nous chercher à l’hôtel pour aller à Baranquilla. Nous y serons vers 10h et assisterons au défilé qui commence à 11heures. Une organisation parfaite.

Sauf, qu’en Colombie, nous n’avons pas de chance, rien ne se passe comme prévu. A chaque jour sa mauvaise surprise !

Nous attendons le bus pendant une demi-heure, il fait le tour des hôtels et peut prendre du retard. Nous commençons à manifester notre inquiétude, injustifiée pour notre hôtesse. Il est plus de huit heures, elle aussi commence à s’inquiéter, essaie de téléphoner, c’est occupé, elle pose des questions, on lui raccroche au nez………..

……..notre bus est simplement parti sans nous et peut être d’autres…..des policiers lui auraient interdit de stationner devant l’hôtel. Ce que tout le monde fait. De plus j’étais depuis 7h30 le nez au balcon de peur qu’il essaie de ne pas se signaler. …..on nous propose un nouveau bus à 11h30. Je ne crois pas à cet horaire, nous partirons vers 1 heure au mieux.

Nous demandons le prix d’un taxi individuel… c’est quatre fois plus cher et dans quarante minutes avec la même compagnie que celle du bus. Nous refusons, demandons à l’hôtel de nous trouver un taxi au même prix. Elle le fait, nous avons un taxi qui, n’ayant pas toutes les autorisations nous porte à un autre taxi…..moins reluisant, genre ancien alcoolique...Nathalie fait une brève enquête sur son haleine, il est clean. Ils s’échangent des papiers, remplissent des documents, Nathalie signe un contrat !

Nous partons enfin, il est dix heures.

Route sans grand intérêt, c’est plat, quelques arbres, des élevages. C’est le genre savane. Les villages ne sont pas propres.

Nous nous faisons contrôler par la police. Tout ne semble pas clair. Ils nous laissent quand même partir après discussion avec le chauffeur.

Nous nous arrêtons à la Police au village suivant. Là tout semble bien se passer. Ils recontrolent le document. Notre Chauffeur serre la main de tous, plaisante. Il est en terrain connu. Un policier vient nous voir pour que nous prenions deux personnes avec nous -nous avons un petit véhicule- nous refusons et repartons.

Nouveaux policiers plus loin, on passe sans problème.

Notre taxi nous explique enfin, sans le papier, le contrat, nous ne serions pas passés. Le carnaval a fait réquisitionner tous les bus, les villageois n’ont quasiment plus de moyens de transports…lui est un ancien policier qui était en poste dans le premier village où nous sommes arrêtés….

..enfin de la chance.  Pour les amis anciens gendarmes, je retire ancien alcoolique de mon texte.

Arrivons à Baranquilla vers midi. Notre taxi a bien essayé de relancer la discussion sur le prix de la course et comment il allait revenir. Nathalie arrête la discussion dans l’instant en disant que c’était convenu depuis le départ….avec le ton qui convient pour un ancien militaire. A partir de là, les communications sont rompues et il conduit un peu plus nerveusement !

Notre hôtel est cossu, il date des années cinquante, le personnel, hors les hôtesses, aussi. Ils ont été recrutés le jour de l’inauguration. La déco est sympathique, des couleurs, des costumes, un masque sur chaque porte…de la musique, un air de fiesta.

La ville est grande (plus d’un million d’habitants), nous partons en taxi vers le défilé qui doit durer jusqu’à 17 heures. La via quarante empruntée fait plus de quatre kilomètres, nous allons vers la fin du parcours. De plus en plus de monde, les traditionnels vendeurs de chapeaux, de bombes à mousse, de sandwiches, grillades, fruits, boissons…

Nous achetons deux chapeaux made in China. Nos vrais Panamas sont à Carthagène.

Nous n’avons pas de place. On nous repousse du premier passage…en nous expliquant que le bloc suivant, tout le monde peut rentrer. On y va et on passe, le bruit des musiques est de plus en plus fort. De plus en plus de monde. On circule difficilement. Des gradins sont installés, nous sommes derrière, on ne voit rien. On entend le passage des chars et groupes musicaux. Nous sommes interpelés pour nous vendre des places (on doit ressembler à de vrais touristes) On finit par acheter deux places. Bousculade pour s’installer, il n’y a plus de places, nous nous installons dans les gradins mais sur le passage des gens qui montent et qui descendent. (nous bougerons sans arret pendant quatre heures)

Nos voisins nous accueillent bien…des Français…pour certains notre capitale est Madrid, Rome pour d’autres, Paris heureusement pour la plupart…ils sont adorables. La bière coule à flot dans notre voisinage. Les gens sont heureux, rient de rien, s’amusent avec les bombes à mousse. Nous sommes un peu épargnés. Sauf pour les bières qui elles sont obligatoires. Ils chantent et dansent aux premières notes de leurs airs favoris…le premier spectacle est dans les tribunes. Toutes les générations sont là. Ils sont souvent venus en groupe. Beaucoup viennent de toute la Colombie et de Bogota. Ils viennent passer quatre jours de fêtes.

Le deuxième spectacle est dans l’avenue, nous avons manqué le début mais pendant quatre heures nous voyons défiler de tout. Des écoles de danse avec de très beaux costumes de tous les styles, princesses espagnoles à danses modernes. Des groupes déguisés, héros de films, l’histoire de la ville (nous fêtons les deux cents ans de ce carnaval), hommes préhistoriques, croyances religieuses, colonisateurs, traite des noirs -Carthagène proche, troisième ville en Amérique de ce »commerce »- (nous sommes dans la zone d’Amérique du Sud la plus mélangée au niveau des Ethnies et donc des « couleurs » l’influence de l’Afrique est évidente –couleurs, costumes, musiques-

Défilent aussi des groupes musicaux avec toutes les vedettes locales et quelques-unes internationales (nous n’avons reconnu personne) Ces orchestres sont sur de grandes remorques décorées tirés par d’énormes camions bien sur décorés.

Les plus grands succès sont pour le passage des miss ou actrices ou vedettes télé, ou danseuses connus de salsa. Elles sont elles aussi sur des remorques tirées par les énormes camions. Les décors peuvent être  monstrueux. Elles dansent, chantent jettent des fleurs, le public explose de joie. Un petit regret, nous trouvons la miss Claro (téléphone) la miss Canal23 (télévision)……en France ou pourrait trouver la miss Findus ! Ou autres.

Après quatre heures  d’assis-debout nous offrons une bière à nos voisins et, discrètement, rentrons à l’hôtel. Nous sommes des dizaines pour quelques taxis. Nous en trouvons enfin un. Contrairement à Carthagène, il refuse gentiment de nous prendre en nous expliquant que nous sommes à deux cents mètres de chez nous.

Un apéritif et diner à l’hôtel.

Au lit à huit heures du soir !

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